La vie à Rivière-aux-Graines

Cette rubrique vous propose un amalgame de sujets qui n'ont en commun que leur appartenance à un seul et même village. Quelques uns de ces textes outrepassent les limites de RAG mais ils sont tous histoires d'un seul et même territoire, la haute minganie.

Dans les belles années de Rivière-aux-Graines, à l'époque où les chevaux et les boeufs charrient la pitoune (billes de bois de quatre pieds), les bûcherons doivent s'exiler pour pouvoir gagner leur vie.

L'appellation de certains villages à cette époque diffère de celles utilisées aujourd'hui. Parfois, ils partent pour Shelter Bay (Port-Cartier),  Trinity Bay (Baie-Trinité), Pentecôte, Clark-City et parfois vont plus loin.


Quoique Rivière-aux-Graines n'était pas un village très populeux, il a produit son lot de valeureux bûcherons, parmi les meilleurs de la Côte-Nord. Ils se font remarquer par leur performance partout où ils vont travailler.

Aussi à l'époque où la force physique est valorisée dans les milieux de travail, certains de ces hommes sont catégorisés souvent comme les plus forts dans les chantiers où ils passent, que ce soit sur la Côte-Nord, en Abitibi, au Saguenay Lac St-Jean, en Gaspésie, ou dans les Laurentides.


Dans le temps de la crise, les années 30, lorsque venait le temps d'embaucher des travailleurs, les employeurs mesuraient les poignets des candidats à l'emploi et embauchaient de préférence ceux qui avaient de gros poignets, signe de force. Les hommes buchaient à la hache et non pas au sciotte, c'était souvent d'une étoile à l'autre.


Il ne faut surtout pas passer sous silence le travail des femmes qui devaient prendre soin des nombreux enfants pendant les longs mois d'hiver, ils devaient faire face à toute éventualité avec les moyens du bord.


En bref, ces gens qui vivaient au jour le jour, aimaient la vie et avaient le coeur à l'ouvrage.